Poppins lève 5 millions d'euros pour son application médicale dédiée aux enfants dyslexiques
Nouveau tour de table pour Poppins. Fondée en 2018 après cinq années de recherche, cette start-up française qui a développé une application pour améliorer la lecture des enfants dyslexiques annonce ce 24 avril lever 5 millions d'euros auprès de Racine2, la Bpifrance, Eurazeo, Kurma Partners, BNP Paribas Développement et Verve Ventures.
"La France compte 1,3 million d'enfants qui souffrent de troubles dys pour seulement 25 000 orthophonistes", indique François Vonthron, CEO cofondateur. "Il y a un problème d'accès aux soins alors que la dyslexie peut avoir des répercussions sur la scolarité d'un enfant, sur sa santé mentale et à long terme sur son insertion professionnelle. On ne vise pas à remplacer les professionnels de la santé mais à les compléter via une prise en charge rapide pour éviter la dégradation des symptômes".
Certifié dispositif médical, Poppins propose aux enfants de 7 à 11 ans une application avec divers jeux, notamment des jeux musicaux et des jeux de langage écrits. "On mélange une approche clinique et une approche ludique pour rassembler deux mondes, celui de la recherche et celui du jeu vidéo", ajoute le dirigeant.
Partenariats pour rembourser l'abonnement
Poppins a notamment pu compter sur l'accompagnement des poids lourds du gaming. Sony et Warner Bros ont investi dans le premier tour de table de la start-up (4 millions d'euros en 2021) et Ubisoft a coconstruit son application. Cette dernière est utilisée par 4 000 patients. Si on ajoute les essais cliniques et les anciens patients, ce chiffre grimpe à 15 000 selon Poppins.
A noter que l'application coûte 30 euros par mois. La start-up a conclu des partenariats avec des complémentaires santé (Pasteur Mutualité, Kerialis…) qui prennent en charge l'abonnement en intégralité pour leurs adhérents et avec des entreprises qui couvrent la totalité des frais pour leurs employés.
Poppins entend profiter de ce nouveau financement pour ouvrir un bureau aux Etats-Unis. La start-up compte aussi "s'intégrer dans les parcours de soin grâce aux recommandations des professionnels de la santé". Enfin, elle espère que "son application sera bientôt prise en charge par la Sécurité sociale".