Quatre étapes pour le " shift left " et pour gagner la bataille de la sécurité

La satisfaction des clients est actuellement le champ de bataille des entreprises.

Les vainqueurs sont les entreprises qui offrent les applications et logiciels les plus performants, aux fonctionnalités les plus pointues, et le plus rapidement possible.

ChatGPT est l’exemple le plus récent d’une application gagnante. En quelques mois seulement, l’outil est déjà utilisé par 100 millions de personnes, ce qui en fait l’application destinée aux consommateurs à la croissance la plus rapide à ce jour. Son succès a également déclenché une course aux applications d’IA, avec des concurrents comme Google qui s’apprêtent à saisir une part du marché aussi rapidement que possible. Cette course illustre la lutte continuelle à laquelle vont devoir se livrer les entreprises pour développer rapidement des applications et des logiciels très performants et extrêmement sécurisés. Il s’agit d’un équilibre fragile dans l’environnement actuel, où le sacrifice de la sécurité au profit de la vitesse risque d’avoir des conséquences désastreuses.

Une des méthodes adoptées par les entreprises pour trouver cet équilibre consiste à implémenter le « shift left ». Dans ce contexte, cette méthode revient à transférer des pratiques liées au test de logiciels le plus tôt possible durant le processus de développement. En utilisant le « shift left », les équipes responsables des technologies, et particulièrement les équipes du DevOps, peuvent identifier et résoudre les bogues, les erreurs et les vulnérabilités à un stade précoce pour produire des logiciels et applications extrêmement performants et sécurisés.

Voici les quatre étapes que les équipes du DevOps peuvent suivre pour appliquer le « shift left », améliorer les performances des applications, réduire les vulnérabilités et gagner la bataille de la sécurité.

1 - Définir la stratégie de sécurité

Aucune armée digne de ce nom ne s’engage sur le champ de bataille sans une carte détaillée du terrain, des informations sur les adversaires et une hiérarchie en place avec des responsabilités pour chaque grade. Il devrait en être de même pour toute unité du DevOps qui applique le « shift left ».

Les entreprises doivent prendre le temps d’identifier les responsabilités de chacun, de déterminer des indicateurs de réussite et de formaliser les procédures. Les responsables du DevOps doit constituer des équipes avec suffisamment d’effectifs, mettre en œuvre des processus qui optimisent la sécurité et déterminer les types de tests à exécuter, et à quelle fréquence. Les entreprises doivent également identifier les vulnérabilités spécifiques connues susceptibles d’entraîner des problèmes, et s’y préparer.

Le « shift left » consiste à développer de nouveaux principes de livraison et de sécurité des logiciels. La planification et la définition de la stratégie sont donc des étapes très importantes. Chez SolarWinds, nous pensons que la sécurité doit être privilégiée par toutes les entreprises et placée au cœur de tous les processus. C’est pourquoi nous avons conçu et introduit les principes Secure by Design, une norme de cybersécurité fiable qui se concentre sur les individus, l’infrastructure et le développement de logiciels.

2 - Comprendre le pipeline de développement et le processus de déploiement

Alors que les entreprises adoptent le « shift left », il est essentiel de bien comprendre le pipeline de développement des logiciels et le processus de déploiement.

Ce pipeline correspond à l’ensemble des outils et processus en place pour créer et publier des logiciels et des applications. À l’issue de ces processus d’analyse et de reconnaissance, les équipes du DevOps peuvent commencer à effectuer des tests dans les pipelines de génération, en vérifiant la validité du code dans les environnements de développement, et bien plus.

L’observabilité est la solution qui aide les équipes du DevOps à cartographier et comprendre leurs pipelines, puis à adopter le « shift left ». Elle permet aux équipes de bénéficier, via une interface unique, d’une vue des applications, des bases de données et des infrastructures qui est essentielle pour comprendre les performances des applications, l’expérience de l’utilisateur et l’environnement global nécessaire à une architecture moderne d’applications. Certaines solutions d’observabilité proposent même le profilage de code en direct qui détecte automatiquement les problèmes potentiels rencontrés par les utilisateurs ou les goulots d’étranglement des performances, avant que le code ne soit commercialisé.

3 - Inclure des fonctions d’automatisation de la sécurité

Dans le domaine des technologies d’entreprise, les équipes informatiques ont adopté l’automatisation pour rationaliser les tests, et ce, pour diverses raisons. Tout d’abord, le test manuel des logiciels risque d’introduire des erreurs humaines, ce que les entreprises essaient d’éviter autant que possible. Ensuite, le « shift left » exige que les entreprises testent les logiciels le plus tôt et le plus souvent possible. Alors que ces principes sont supposés créer des produits plus performants et sécurisés, cette profusion de tests peut également surcharger les équipes et nécessiter l’intervention de l’équipe du DevOps pour évaluer manuellement chaque nouvelle fonctionnalité introduite par l’équipe de développement.

Pour éviter ce scénario, les équipes du DevOps doivent utiliser des outils qui automatisent l’exécution des tests. Cela permet de réduire la pression imposée aux équipes du DevOps tout en accélérant la transmission de retours sur les vulnérabilités éventuellement détectées dans le code des logiciels. En règle générale, l’automatisation des tests durant le cycle de développement permet aux entreprises d’accélérer la validation finale d’un produit tout en garantissant que moins de bogues et vulnérabilités seront détectés ultérieurement.

4 - Créer une culture de transparence

Alors que l’automatisation et la technologie moderne peuvent contribuer en grande partie à la réussite d’une entreprise, la communication et la transparence, un processus et un trait bien plus humains, jouent un rôle tout aussi important.

Un des principes clés qui caractérisent le DevOps, c’est de réduire l’écart qui sépare le développement et la production. L’optimisation de la communication et de la transparence durant les étapes du cycle de vie du développement des produits et des logiciels contribue à réduire cet écart. Pour ce qui est du « shift left », l’intervention des membres compétents d’une équipe, le plus tôt possible et à chaque étape du processus, est essentielle pour garantir davantage de transparence.

En privilégiant la communication et en garantissant davantage de transparence durant le processus, lorsque cela est possible, les membres de l’équipe comprendront mieux le processus de test, sauront mieux quelles vulnérabilités rechercher et comment sécuriser davantage les logiciels et les applications pour qu’ils soient plus performants et résilients.