" NO FOMO ", l'impact environnemental du Black Friday

Comment ne pas succomber aux sirènes du Black Friday avec le "NO FOMO" et adopter une consommation responsable et durable sur le long terme, il n'y a pas de Planète B.

Le Black Friday est  là, et avec lui vient une marée de promotions et de réductions qui semblent trop belles pour être ignorées. Dans ce contexte, le concept de FOMO (Fear of Missing Out), soit la peur de manquer quelque chose, est souvent utilisé par les marketeurs pour inciter à l'achat impulsif. Mais cette frénésie d'achat a un coût, non seulement pour notre portefeuille mais aussi pour notre planète.

En effet, la surconsommation encouragée par des tactiques de marketing agressives contribue à une empreinte carbone considérable et à un gaspillage environnemental alarmant. Alors, que se passerait-il si nous adoptions une approche différente, celle du "NO FOMO" ? Voici de quoi éclairer les consommateurs sur une alternative plus saine et plus respectueuse de l'environnement.

Le Black Friday est souvent présenté comme une aubaine pour les consommateurs, mais qu'en est-il de son impact sur l'environnement ? Selon l'Ademe, la mode à elle seule émettrait chaque année 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre. Une enquête McKinsey révèle que nous achetons 60 % de vêtements de plus qu'il y a 15 ans et que chaque pièce est conservée deux fois moins longtemps.

Lors du Black Friday, 2,5 millions de colis sont livrés chaque jour rien qu'à Paris, contribuant à une empreinte carbone considérable (Reporterre). Imaginons une autoroute engorgée de voitures, chacune transportant un seul colis. C'est le niveau de congestion et de pollution créé dans par la simple quête de bonnes affaires.

Ce gaspillage n'est pas seulement un problème environnemental, mais aussi social et économique. Il encourage la surproduction et la surconsommation, alimentant un cercle vicieux qui épuise nos ressources naturelles et amplifie les inégalités (Attac France).

Le FOMO, ou la "peur de manquer quelque chose", est un biais psychologique largement exploité en marketing pour pousser les consommateurs à l'action. Imaginons que nous soyons invités à 3 fêtes en même temps, de peur de manquer la meilleure nous allons vouloir participer aux 3, le résultat est souvent que nous n’allons profiter d’aucune de ces fêtes. Nous ressentons, de peur de manquer quelque chose d'important. C'est le même mécanisme qui opère lorsque l’on voit une offre "limitée dans le temps", ou que nous sommes exposés à pléthore de promotions immanquables.

Le FOMO est souvent utilisé de manière subtile mais efficace dans le marketing. Voici quelques exemples concrets :

• Compte à rebours sur les sites web indiquant le temps restant pour profiter d'une offre spéciale. Cette tactique crée un sentiment d'urgence qui incite à l'achat immédiat.
• Stock limité : Les phrases comme "Seulement 3 articles restants !" exploitent la peur de manquer une opportunité, poussant le consommateur à acheter sur-le-champ.
• Offres exclusives par e-mail : Les marketeurs envoient souvent des e-mails indiquant que l’on a été “sélectionné” pour une offre spéciale limitée dans le temps. Cela donne un sentiment d’exclusivité qui pousse à profiter de l'offre.
• Témoignages en temps réel : Certains sites affichent des notifications indiquant que d'autres personnes viennent d'acheter le produit consulté. Cela crée un sentiment de popularité autour du produit et la peur de manquer quelque chose de "tendance".
• "Vous avez manqué cette offre incroyable !" : Après qu'une offre ou une promotion est terminée, certains marketeurs envoient des messages pour nous informer de ce que nous avons manqué, dans le but de nous pousser à agir plus rapidement la prochaine fois.

Ces tactiques jouent toutes sur la psychologie humaine pour inciter à l'achat impulsif. Leur efficacité est indéniable, mais elles peuvent aussi contribuer à une consommation non réfléchie et potentiellement irresponsable.

Une étude de Hubspot a révélé que les tactiques de marketing FOMO peuvent augmenter les taux d'ouverture des emails de 22%. Cependant, cette urgence artificielle peut conduire à une consommation impulsée par l'émotion plutôt que par le besoin. En termes environnementaux, cela contribue à la surconsommation et à ses effets dévastateurs sur notre planète.

Le concept de NO FOMO est simple, mais puissant : prendre le temps de réfléchir avant de se lancer. Imaginez que vous êtes sur une piste de ski, prêt à dévaler une pente abrupte. Vous pourriez vous lancer tête baissée, poussé par l'excitation et l'adrénaline, mais au risque de perdre le contrôle et de vous blesser. Le NO FOMO, c'est comme prendre un moment pour évaluer la pente, ajuster ses skis et sa posture, et planifier sa descente. Ce temps de réflexion permet de mieux apprécier l'expérience tout en minimisant les risques. De la même manière, prendre un moment pour réfléchir avant un achat peut nous aider à évaluer nos besoins réels et à faire des choix plus judicieux et durables.

-Rechercher avant d'acheter : Prendre le temps de comparer les produits et les prix.

-Évaluer ses besoins : Avons-nous vraiment besoin de cet article ?

-Choisir des vendeurs responsables : Opter pour des entreprises qui privilégient la durabilité et l'éthique.

Des solutions existent à travers des plateformes qui s'engagent à promouvoir une consommation responsable en sélectionnant rigoureusement des reconditionneurs, tous basés en France. Cela permet non seulement de garantir des produits de qualité, mais aussi de soutenir l'économie circulaire en France.

Ainsi, les appareils électroniques reconditionnés sont accessibles toute l’année à des tarifs entre 20 et 70% moins chers que des neufs. L'humouriste Maxime Musqua a prêté son image pour parler du FOMO dans une vidéo. Plutôt que de favoriser des achats impulsifs au Black Friday, il  incite les consommateurs à inverser la tendance et à revendre leur appareil contre l’achat d’un nouveau produit recyclé en France. Le consommateur devient ainsi son propre créateur de bonnes affaires en mode circulaire. 

 Plus qu’une tendance, le NO FOMO est un manifeste qui doit nous guider dans notre manière de consommer. Adopter cette approche c’est faire des choix responsables et durables sur le long terme, il n’y a pas de Planète B.