Trop de parents font cette erreur sur leur déclaration de revenus et les pénalités sont sévères

Trop de parents font cette erreur sur leur déclaration de revenus et les pénalités sont sévères Les parents sont les contribuables qui font le plus d'erreurs sur leur déclaration de revenus.

Même si elle est partiellement préremplie, la déclaration de revenus peut s'avérer être un vrai casse tête pour de nombreux contribuables. A cause de cette complexité, tous les ans, de nombreux ménages se retrouvent soumis à un contrôle fiscal. La raison est simple : l'administration fiscale juge leur déclaration "incomplète" ou "erronée".

Un revenu sous-estimé, une dépense oubliée, une mauvaise case cochée... même si toutes ces erreurs ne sont pas forcément volontaires, le fisc ne se montre pas toujours clément. Les services des impôts peuvent alors prendre des sanctions à l'égard des contribuables concernés en leur infligeant des pénalités financières. Dans les cas les plus graves, le fisc peut augmenter de 40% le montant de l'impôt initialement dû.

Or, selon la DGFIP, ce sont les parents qui commentent le plus d'erreurs chaque année. Indiquer dans une même déclaration ses informations personnelles, celles de ses enfants et celles de son conjoint n'est pas chose aisée. Cela revient à compléter plus d'une dizaine de cases différentes. La situation se corse d'autant plus lorsqu'il faut déclarer un mariage, un divorce, une garde alternée, des frais de garde, etc...

L'une des erreurs les plus fréquentes concerne la déclaration des pensions alimentaires. Dans certains cas, le montant de la pension peut être déduit des revenus imposables du parent qui la verse. Cependant, les contribuables se trompent souvent de case lors de la saisie : la case 6EL doit être utilisée uniquement pour les pensions versées aux enfants majeurs, tandis que la case 6GU sert à inscrire les pensions destinées aux enfants mineurs. Une autre erreur courante consiste à utiliser la case 6DD pour indiquer une pension alimentaire alors que cet emplacement est réservé aux "autres déductions". Par ailleurs, les parents qui perçoivent une pension alimentaire doivent indiquer le montant dans les cases 1AO à 1DO de leur déclaration.

La situation se complique davantage pour les parents divorcés. Seul le parent ayant la garde peut déclarer l'enfant à sa charge. En cas de garde alternée, une rubrique spécifique permet de répartir équitablement l'avantage fiscal entre les parents. De leur côté, les parents "isolés", vivant seul avec leurs enfants, doivent cocher la case T du formulaire.

Un autre écueil concerne la déclaration des revenus d'activité des enfants à charge. En clair, les revenus perçus par un enfant qui est en job étudiant, en stage ou en alternance. Ces revenus doivent être mentionnés dans les cases 1CJ ou 1DJ. Ces rémunérations sont exonérées d'impôt jusqu'à 5 204 euros pour les jobs étudiants et 20 815 euros pour les stages et apprentissages.

Les crédits d'impôt liés aux frais de garde d'enfants font également l'objet de nombreuses erreurs. Pour les enfants de moins de 6 ans, les parents doivent être vigilants : les frais de repas et les aides sociales comme le complément de libre choix du mode de garde (CMG) ne doivent pas être inclus dans la déclaration.

De nombreuses familles oublient également de déclarer les frais de scolarité. Ces dépenses ouvrent pourtant droit à des réductions d'impôt de 61 à 183 euros par enfant scolarisé au collège, au lycée ou dans l'enseignement supérieur. Ces frais doivent être indiqués dans la case 7EA ou 7EB pour les situations de garde alternée.