Le prix de l'or va encore exploser : cette grande banque explique pourquoi
Depuis le début de l'année 2025, l'or fait parler de lui, porté par une succession de records et une fièvre spéculative qui gagne les marchés mondiaux. Mais jusqu'où cette ascension peut-elle aller ? Pour répondre à cette question, tous les regards se tournent vers les experts de Goldman Sachs, réputés pour leur influence sur les marchés. La banque d'investissement américaine vient de publier une analyse selon laquelle le cours de l'or pourrait atteindre des sommets inédits, et non sans raison.
Car derrière l'envolée des derniers mois, plusieurs moteurs se distinguent. D'abord, la demande des banques centrales ne faiblit pas. Que ce soit en Asie, au Moyen-Orient ou dans certains pays émergents, les autorités monétaires multiplient les achats, cherchant à diversifier leurs réserves et à se prémunir contre la volatilité du dollar. Ce mouvement de fond s'accompagne d'un intérêt croissant des investisseurs institutionnels, qui voient dans l'or une protection contre l'inflation rampante et les secousses sur les marchés boursiers.
Parallèlement, les fonds négociés en bourse (ETF) adossés à l'or connaissent un regain de popularité. Les flux vers ces produits financiers illustrent le retour massif des capitaux vers le métal précieux, au détriment d'autres classes d'actifs plus risquées. À cette dynamique s'ajoute l'incertitude généralisée : les tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, le spectre d'une récession mondiale, la montée des risques politiques dans plusieurs régions du globe.
Dans ce climat, les analystes de Goldman Sachs ont scruté les signaux du marché avec une attention redoublée. Leur diagnostic est sans appel : le contexte est réuni pour que le prix de l'or poursuive sa course en avant, porté par une conjonction de facteurs rarement observée jusqu'ici. Goldman Sachs ne se contente pas d'un simple optimisme : la banque vient de relever à plusieurs reprises sa prévision pour la fin de l'année 2025, fixant désormais son objectif de base entre 3 650 et 3 950 dollars l'once.
Mais c'est surtout son scénario extrême qui retient l'attention des marchés. Selon les experts de la banque américaine, si certaines conditions venaient à se matérialiser, l'or pourrait s'envoler jusqu'à 4 500 dollars l'once d'ici la fin 2025.
Pour atteindre ce sommet, il faudrait que les achats des banques centrales atteignent 110 tonnes par mois, que les avoirs des ETF retrouvent les niveaux exceptionnels observés pendant la crise du COVID, et que la spéculation sur les contrats à terme atteigne des records historiques. Un tel emballement n'est envisageable, selon Goldman Sachs, qu'en cas d'escalade majeure de la guerre commerciale sino-américaine ou d'un choc sur la dette américaine obligeant la Réserve fédérale à revoir sa politique monétaire.
Pour résumer, Goldman Sachs voit donc l'or passer à entre 3 650 et 4 500 dollars contre un prix actuel se situant aux alentours de 3 330 dollars l'once, soit une augmentation en pourcentage comprise entre 10% et 35%. De quoi faire saliver les investisseurs, qui doivent tout de même rester prudent et ne pas oublier le mot d'ordre de tout bon épargnant : la diversification est clé.