Un prélèvement des impôts arrive dans quelques jours, et beaucoup de personnes concernées ne s'en souviennent pas
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Un prélèvement des impôts arrive dans quelques jours, et beaucoup de personnes concernées ne s'en souviennent pas

Une belle surprise peut se transformer en cauchemar budgétaire. Des milliers de Français risquent de se faire prélever des sommes importantes par le fisc.

Un prélèvement obligatoire du fisc va bientôt siphonner le compte bancaire de nombreux Français. Même les contribuables qui n'ont pas à payer d'impôt sur le revenu risquent d'être concernés par ce prélèvement. L'ennui, c'est que la mauvaise surprise tombe au moment où les ménages ne s'y attendent pas.

Alors que les vacances d'été battent leur plein, les personnes concernées vont recevoir un courrier des impôts dans leur boite aux lettres ou leur boite mail. Dans ce message peu réjouissant, la Direction Générale des Finances Publiques (DGFiP) va exiger un remboursement. Or, la raison de ce prélèvement obligatoire remonte à tellement longtemps que beaucoup de contribuables ont oublié qu'ils avaient une dette envers le fisc.

En effet, en janvier 2024, plus de 9 millions de foyers français ont eu la bonne surprise de recevoir un virement automatique de la part de l'administration fiscale sur leur compte bancaire. En moyenne, les contribuables ont reçu 634 euros. Cette somme correspond à une avance du crédit d'impôt dont les ménages bénéficient s'ils effectuent certaines dépenses, comme employer une aide à domicile, un jardinier, une nounou ou placer les enfants à la crèche.

Pour rappel, au moment de la déclaration de revenus, les contribuables peuvent mentionner certaines dépenses qui leur donnent droit à des crédits d'impôts. 50% des sommes destinées à ces dépenses peuvent alors être déduites du montant total de l'impôt sur le revenu. Afin d'éviter que les contribuables ne jouissent trop tard de leur crédit d'impôt, l'Etat verse directement au contribuable, en janvier, 60% du crédit d'impôt perçu l'année précédente. Cependant, si ces services n'ont pas été utilisés en 2023, l'avance devra être remboursée.

Prenons l'exemple d'un couple ayant dépensé 4 000 euros pour placer un enfant à la crèche en 2022. Lors de la déclaration de revenus 2023, ce montant a donc été déclaré au fisc, permettant une réduction d'impôts de 2 000 euros, soit 50% de la facture. En janvier 2024, 1 200 euros ont été versés par le fisc, correspondant à 60% du crédit d'impôt. Toutefois, si l'enfant n'était plus placé à la crèche au cours de l'année 2023, cette avance devra être remboursée aux impôts.

De nombreux foyers sont concernés, en particulier les parents dont les enfants étaient à la crèche en 2022 et sont depuis scolarisés. L'avance versée pour le mode de garde devra donc être restituée. Même chose pour les contribuables qui embauchaient un jardinier ou une femme de ménage en 2022, mais pas en 2023.

Les contribuables qui recevront ce courrier dans les prochains jours sont invités à se rapprocher de leur centre des impôts pour obtenir plus d'informations sur les modalités de remboursement et les éventuelles possibilités d'échelonnement des paiements, en cas de difficultés.