D'après des recherches scientifiques, une habitude anodine influence directement la façon dont les autres évaluent votre intelligence. L'avez-vous déjà adoptée ?
Vous vous demandez ce que les gens pensent de vous ? Vos interlocuteurs vous trouvent-ils intelligent ? Quelle première impression donnez-vous ? Dans le monde professionnel comme dans le cadre personnel, chaque geste et chaque posture façonne votre image bien plus que vous n'osez l'imaginer. En réunion, en rendez-vous galant ou encore en entretien d'embauche, votre corps parle pour vous. Et dans ce concert silencieux, un détail fait une réelle différence.
Une étude menée par des chercheurs américains de l'université Loyola Marymount révèle qu'une attitude précise peut significativement influencer la perception de notre intelligence par les autres. Selon les travaux de la professeure Nora Murphy, spécialiste en psychologie, il existe en effet une corrélation notable entre le contact visuel maintenu avec un interlocuteur et l'évaluation que fait ce dernier de nos capacités cérébrales.
"Regarder tout en parlant était un comportement clé : il était significativement corrélé au QI (...) et contribuait à des notes d'intelligence perçue plus élevées", souligne la chercheuse à l'issue de ses travaux expérimentaux. En d'autres termes, les personnes qui soutiennent le regard de leur interlocuteur sont perçues comme ayant un quotient intellectuel plus élevé. Et ce n'est pas tout.

Cette capacité à maintenir le regard n'est pas seulement liée à l'intelligence perçue, mais aussi à d'autres traits de caractère valorisés, notamment dans le monde professionnel : le contact visuel est interprété comme un signe de confiance en soi, d'affirmation de soi, d'engagement et de franchise.
Des études d'imagerie cérébrale ont d'ailleurs révélé qu'un échange de regard activait le lobe frontal, siège des émotions dans notre cerveau, contribuant à créer un engagement plus fort avec l'interlocuteur et à améliorer son attention. Plus fascinant encore, des chercheurs suisses ont démontré que le contact visuel avait un impact sur notre perception du temps : lorsque les regards se croisent, les personnes sous-estiment systématiquement la durée de ces échanges.
A l'inverse, éviter les regards induit une série de jugements péjoratifs chez votre interlocuteur. Dans une récente enquête Pollfish, des recruteurs ont été interrogés sur les principaux signaux négatifs qui les alertaient en entretien d'embauche : près de la moitié des sondés ont cité comme un problème majeur le fait de ne pas soutenir le regard.
Une attitude qu'ils remarquent plus particulièrement chez les candidats débutants, plus enclins à fuir le contact visuel. Or cet évitement est interprété comme un manque d'engagement, d'intérêt et de motivation, mais aussi d'assurance, de transparence et de leadership. Autant de critères rédhibitoires lorsqu'il s'agit de faire confiance à quelqu'un et de lui accorder des responsabilités.