Alors que les dépenses de Noël pèsent lourd sur le budget des Français, une solution légale et gratuite existe pour nombre d'entre eux. Un dispositif simple qui pourrait aider de nombreux ménages à mieux gérer leurs achats de fin d'année.
Les fêtes de fin d'année approchent et avec elles leur lot de dépenses exceptionnelles, mais selon l'étude de Cofidis et CSA Research de 2024, la tendance est au pessimisme. Près d'un Français sur deux s'inquiète de l'impact des hausses de prix sur l'organisation des fêtes de Noël.
Cette année, le budget alloué à Noël devrait être de 497 euros. Si ce montant est en baisse, de 52 euros par rapport à 2023, il représente tout de même une somme conséquente qu'il reste difficile de débourser d'un coup. Les cadeaux sont d'ailleurs le premier poste de dépenses cette année, suivi par le traditionnel repas de Noël, et les décorations pour les fêtes.
Face à ces dépenses importantes, certaines personnes creusent leur découvert ou ont recours à des solutions comme le crédit à la consommation, ce qui peut s'avérer coûteux en frais. D'autres préfèrent reporter au maximum leurs achats et attendre le versement de leur prochaine paie. Si elle est versée fin décembre, elle peut, à défaut d'être utilisée pour Noël, être utilisée à la dernière minute pour le jour de l'An. Néanmoins, il reste une alternative intéressante, totalement gratuite et encadrée par la loi.

Il est important de distinguer deux dispositifs souvent confondus : l'avance sur salaire et l'acompte. L'avance sur salaire correspond à un prêt accordé par l'employeur pour un travail non encore effectué. Cette solution reste à la discrétion de l'entreprise qui peut la refuser sans avoir à se justifier. Les modalités de remboursement sont alors échelonnées sur plusieurs mois, avec des retenues limitées à 10% du salaire net mensuel.
Pour les salariés, le moyen le plus sûr d'obtenir de l'argent sans frais pour les achats de Noël est donc l'acompte sur salaire. Contrairement à l'avance, l'acompte correspond à la rémunération d'un travail déjà accompli qui ne peut pas ce faire avant le 15 du mois en cours.
Pour les achats de Noël 2024, les salariés pourront ainsi demander, dès le 15 décembre, le versement anticipé de la moitié de leur salaire mensuel. Une demande que l'employeur ne peut légalement pas refuser, comme le stipule l'article L3242-1 du Code du travail.
Cette solution présente plusieurs avantages : aucun frais, aucun intérêt, pas de justification à fournir, et surtout un droit garanti par la loi que l'employeur ne peut pas refuser. Seuls les salariés travaillant à domicile, les salariés saisonniers, intermittents ou temporaires, qui ne sont pas mensualisés sont exclus de ce dispositif.
Un point à souligner puisqu'une étude récente de la plateforme Rosaly, dédiée à la demande d'acompte, indique que si 27 % des Français ont déjà eu recours à l'acompte, 14% craignent que leur demande soit refusée et 11% ignorent qu'ils peuvent obtenir un acompte.
Le versement de l'acompte peut se faire en espèces si le montant est inférieur à 1 500 euros, ou par chèque et virement bancaire au-delà. Pour en bénéficier, il suffit d'en faire la demande auprès de son employeur, idéalement par écrit pour en garder une trace. Le montant sera déduit de la paie de fin de mois, permettant ainsi d'étaler ses dépenses sans s'endetter.