Votre entreprise doit vous payer pour chercher du travail ailleurs - jusqu'à 6 six jours par mois autorisés
Chercher du travail en étant encore en emploi à temps plein est un exercice périlleux. Pourtant, lorsqu'on souhaite du changement dans sa carrière professionnelle, on ne peut pas toujours se permettre d'attendre la fin de son préavis pour entamer le processus des candidatures. Heureusement, il existe un dispositif méconnu qui permet d'assurer la transition sans perdre de revenus. N'hésitez pas à en faire la réclamation à votre entreprise.
Ces "heures de recherche d'emploi" constituent un droit méconnu dont peuvent bénéficier de nombreux salariés qui ont été licenciés ou ont démissionné et doivent effectuer un préavis : elles permettent de consacrer une partie de son temps de travail à leur recherche tout en percevant leur rémunération complète. Ces heures peuvent par exemple être utilisées pour refaire son CV, consulter des offres d'emploi ou passer des entretiens d'embauche.
A noter que le Code du travail ne prévoit pas automatiquement ce type d'absence. Ce sont les conventions collectives, les accords d'entreprise ou les contrats de travail qui définissent les modalités d'application du dispositif. Ainsi, selon le secteur d'activité, les conditions varient considérablement. De plus, certaines conventions fixent des conditions différentes selon qu'il s'agit d'un préavis de licenciement ou de démission.

Par exemple, la convention Syntec, qui couvre notamment les secteurs de l'ingénierie, du numérique et du conseil, accorde six jours ouvrés d'absence par mois, généralement pris en demi-journées. Ceux-ci sont rémunérés dans le cas des préavis de licenciement, mais pas pour ceux qui font suite à une démission.
Dans les métiers de la prévention et de la sécurité, seuls les salariés licenciés ont droit à deux heures d'absence par jour ouvré, sauf en cas de faute grave. Idem pour la métallurgie, avec un volume qui atteint deux heures et demi par jour, dans la limite de 50 heures par mois de préavis.
Quelques conventions prévoient également de payer les heures de recherche d'emploi des salariés en préavis de démission : c'est le cas dans le secteur de l'industrie chimique, où tout travailleur en préavis dispose d'un crédit d'heure mensuel équivalent à sa durée de travail hebdomadaire. La répartition de ces heures doit faire l'objet d'un accord entre l'employeur et le salarié, de même que leur possible regroupement en plages horaires plus étendues.
Pour savoir si l'on peut bénéficier de ce dispositif, le ministère du Travail met à disposition un simulateur en ligne. Il suffit d'y renseigner sa convention collective, ou simplement le nom de son entreprise, pour connaître le nombre exact d'heures de recherche d'emploi auquel on a droit. Il est également recommandé de consulter son contrat de travail, qui peut prévoir des dispositions encore plus avantageuses.