Tous les salariés ont droit à 12 jours de congés payés supplémentaires mais ne le savent pas - voici comment s'y prendre
Trop vite écoulées les cinq semaines annuelles de congés payés ? Peut-être ne connaissez-vous pas cette subtilité du code du Travail qui va vous permettre de prendre quelques distances supplémentaires avec votre bureau. Tous les salariés peuvent en effet bénéficier d'un congé particulier d'une durée maximale de 12 jours par an, au cours duquel ils conservent bien entendu leur rémunération. Les demandeurs d'emploi peuvent également y prétendre tout en continuant de toucher leurs indemnités.
Le congé de formation économique, sociale, environnementale et syndicale (CFESES) permet de s'absenter pour suivre une formation encadrée par un organisme agréé par l'Etat, sur des thématiques très variées : son but est d'offrir aux salariés l'occasion d'acquérir des connaissances et des compétences utiles à sa culture générale, professionnelle et militante.
Pour obtenir ce congé, le salarié doit simplement adresser une demande écrite à son employeur au moins 30 jours avant le début de la formation. Cette demande doit préciser la date, la durée de l'absence souhaitée et le nom de l'organisme responsable de la formation choisie. L'employeur ne peut refuser la demande que s'il estime que l'absence pourrait perturber la bonne marche de l'entreprise. Un tel refus doit être validé par le comité social et économique (CSE).

Les personnes qui viennent d'être embauchées peuvent tout à fait prétendre à un CFESES, puisqu'aucune condition d'ancienneté n'est requise. Il n'est pas non plus nécessaire d'avoir des responsabilités syndicales, ni même d'être syndiqué. Cette période de congé est considérée comme du temps de travail effectif pour le calcul des congés payés et des droits aux prestations sociales.
La liste des organisations syndicales et instituts spécialisés agréés par l'Etat dans le cadre du CFESES figure dans un arrêté du ministère du Travail. Le catalogue des formations est disponible sur le site de chacun de ces organismes. A titre d'exemple, la CGT consacre une semaine à la "Santé au travail" au mois de mars. La CFDT propose un stage d'une journée en avril intitulé "Les fondamentaux du droit du travail". L'institut de formation syndicale de Lyon organise un module "S'exprimer en public" en septembre. L'institut régional d'éducation ouvrière des Hauts-de-France propose quant à lui une formation intitulée "l'intelligence artificielle au travail".
Qui finance ces formations ? Même si certains organismes agréés bénéficient de subventions de l'Etat, l'inscription aux stages représente parfois une somme non négligeable. Mais sachez que certaines conventions et accords collectifs de travail prévoient des fonds dédiés dans les entreprises. Par ailleurs, le Comité social et économique (CSE) possède un budget destiné à financer la formation de ses propres membres. Les syndicats peuvent enfin prendre en charge le financement pour leurs adhérents.