La néobanque néerlandaise Bunq débarque en France
On connaissait l'Allemande N26, la Britannique Revolut et voici maintenant la Néerlandaise Bunq. Cette néobanque basée à Amsterdam se lance ce mercredi 28 novembre en France. "La France est un marché que nous regardons depuis le lancement de Bunq", indique au JDN Ali Niknam, son fondateur. "Nous célébrerons le lancement en France avec des événements dans des grandes villes comme Paris, Marseille, Nice, Le Mans, Argenteuil, Toulouse et Bordeaux", ajoute-t-il sans en préciser ni la nature, ni le calendrier.
L'Hexagone n'est pas la première incursion internationale de Bunq. La banque 100% mobile est présente depuis 2017 en Allemagne et depuis plusieurs mois en Autriche, Italie et Espagne. Même si son fondateur assure que "Bunq est très populaire" dans les pays où elle est présente, force est de constater qu'elle est moins connue des acteurs de la fintech que ses concurrentes N26, Revolut et Monzo, qui ont énormément communiqué ces derniers mois pour annoncer des levées de fonds record (160 millions pour N26, 250 millions pour Revolut, 96 millions pour Monzo…) ou un nombre symbolique de clients (3 millions pour Revolut, 1,5 pour N26…). Un responsable d'une de ces néobanques a confié au JDN ne connaître Bunq que depuis quelques semaines suite à l'annonce début novembre d'un partenariat entre le nouveau-venu et Transferwise, le spécialiste du transfert d'argent à l'international.
Bunq a été fondée en 2012 par Ali Niknam, un entrepreneur qui a deux sociétés à son actif : TransIP, une société spécialisée dans l'enregistrement de noms de domaine et l'hébergement web, et The Data Center Group. Ce Canadien d'origine est l'unique actionnaire de la néobanque qui a obtenu une licence bancaire néerlandaise en novembre 2015 et s'est lancée dans la foulée dans le pays. Comme N26 & co, Bunq propose un compte courant gratuit à l'interface simplifiée... mais sans carte bancaire. Rien d'étonnant puisque le moyen de paiement préféré des Néerlandais est iDeal, un système digital uniquement disponible dans le pays.

Depuis août 2017, la fintech hollandaise propose deux formules payantes avec des cartes bancaires : une offre premium à 7,99 euros (qui permet notamment de créer un compte-joint) et une offre business à 9,99 euros par mois, qui a des spécificités comme la gestion de factures. En revanche, les entreprises doivent s'acquitter de frais de transactions supplémentaires (par exemple, 10 centimes pour un paiement). Sur son site, Bunq ne promeut pas le compte bancaire gratuit.
Bunq ne communique pas sur son nombre de clients. Seule indication : les dépôts des clients qui sont passés de 13,7 millions d'euros fin 2016 à 104,4 millions fin 2017, d'après le dernier rapport financier de la start-up que s'est procuré le JDN. La néobanque a accusé une perte de 9 millions d'euros en 2017, contre 5,3 millions d'euros en 2016. Depuis le lancement, le fondateur a injecté 34,9 millions d'euros (dont 9 millions en 2017) dans la start-up pour "financer les pertes et couvrir les risques", assure le rapport. Elle compte être rentable "à long terme", est-il écrit dans le même document, sans plus de précisions.