Travauxlib lève 5 millions d'euros et devient Hemea

Travauxlib lève 5 millions d'euros et devient Hemea La plateforme qui accompagne les particuliers dans leurs travaux de rénovation change de nom pour marquer la montée en gamme de son service et préparer le terrain à son internationalisation.

Cinq millions d'euros, c'est le montant levé par Travauxlib, qui se renomme pour l'occasion Hemea. Près de la moitié de la somme provient du fonds d'investissement Daphni, le reste en grande partie de Breega Capital, qui avait déjà investi lors du premier tour de table en 2017. "Il y a une quasi égalité entre le nouvel entrant au capital et les anciens investisseurs, ce qui n'est pas habituel dans l'univers des levées de fonds", détaille Matthieu Burin, cofondateur de la plateforme d'accompagnement en travaux de rénovation. Des business angels sont également de la partie, comme Xavier Niel avant eux : Michael Benabou (Vente Privée), Frédéric Utzmann (Effy) ou encore Patrice Thiry (ProwebCE).

Le montant total du chantier diminue en fonction du nombre de jours de retard

Créé en 2015, Hemea met en relation les particuliers souhaitant effectuer des travaux de rénovation avec des professionnels du bâtiment préalablement audités par ses soins (vérification financière, juridique, références client...). La première offre, gratuite, permet, entre autres, de bénéficier d'un accompagnement à distance pendant le chantier et, à sa livraison, de percevoir des indemnités en cas de retard. "Quelle que soit l'offre, nous sécurisons également les paiements, puisque nous disposons d'un mandat d'exercice de services et de sécurisation des flux financiers, qui permet de bloquer les paiements sur un compte séquestre et de les libérer au fur et à mesure de l'avancement du chantier avec l'accord de notre client."

L'ouverture d'une agence à Bordeaux est prévue début 2020

L'offre payante, baptisée Travaux planner, est facturée 6,9% du montant du chantier. Elle inclut la garantie "bonne fin de chantier" sur les chantiers jusqu'à 500 000 euros. En cas d'abandon de chantier, problèmes de finition inclus, et si les fonds restants prévus initialement par le client pour son projet ne permettent pas de financer intégralement la poursuite des travaux par une nouvelle entreprise, l'assureur Axa prend en charge les coûts supplémentaires dans la limite de 15% du devis initial. "Lancée en début d'année, la garantie Axa a permis de multiplier par trois le chiffres d'affaires et le volume de chantiers traités entre 2018 et 2019, calcule Matthieu Burin. Nous en avons actuellement 150 en cours." L'offre Travaux planner comprend aussi les déplacements réguliers d'un entrepreneur sur le chantier.

La garantie "bonne fin de chantier" avec Axa a permis de multiplier par trois le chiffres d'affaires

Hemea entend utiliser les fonds levés pour étendre sa présence physique, aujourd'hui limitée à la région parisienne et à Lyon, sur le territoire français avec, en ligne de mire, l'ouverture d'une agence à Bordeaux début 2020. "L'idée est d'ouvrir dans les 10 plus grosses agglomérations françaises dans les 18 à 24 mois", précise le cofondateur du site. S'il assure que l'heure n'est pas à l'expansion en dehors des frontières nationales, l'entreprise précise toutefois dans son communiqué que le changement de nom a été acté afin de "faciliter l'exportation du nom lors d'une internationalisation".

Les fonds levés permettront également de doubler les effectifs et de passer de 36 collaborateurs aujourd'hui à 60 d'ici l'été 2020. "Nous prévoyons de recruter sur la partie travaux, à savoir des architectes, architectes d'intérieur, des experts projets et sur la partie tech. Comment apporter de l'intelligence pour élaborer des plannings de manière quasi automatique, comment faire des devis plus vite etc. Aujourd'hui, c'est probablement le levier le plus important même si ce n'est pas le plus sexy." L''objectif ? Tripler le chiffre d'affaires en 2020 et puis de nouveau en 2021 et atteindre les 800 à 1 000 chantiers par mois en 2022.