Cybersécurité : la start-up Qevlar AI lève 14 millions de dollars

Cybersécurité : la start-up Qevlar AI lève 14 millions de dollars Qevlar AI, spécialisée dans l'automatisation des centres des opérations de sécurité (Soc), promet davantage d'agilité et de réactivité dans la détection des cybermenaces.

Ce 8 avril, la start-up française de cybersécurité Qevlar AI annonce une levée de fonds de 14 millions de dollars auprès des fonds de placement EQT Ventures et Forgepoint Capital International, mais pas seulement. De grands noms de la tech participent au tour de table : Olivier Pomel (PDG de Datadog), Florian Douetteau (PDG de Dataiku) et Mehdi Ghissassi (ex-directeur des produits de Google DeepMind). Damien Henault, directeur général de Forgepoint Capital International, rejoindra le conseil d'administration de la société. L'investissement servira à accélérer le déploiement de la solution d'automatisation des centres des opérations de sécurité (Soc) de la jeune pousse fondée en 2023.

Plus de rapidité et de précision dans les Soc

En fournissant les moyens de hiérarchiser efficacement les priorités et de répondre à des cybermenaces de plus en plus sophistiquées, Qevlar AI promet d'améliorer la productivité des Soc. Cela grâce à une IA censée offrir davantage d'agilité et de réactivité dans la détection des cybermenaces que les Soc automatisés basés sur des playbooks.

Comme nous l'explique Ahmed Achchak, PDG et cofondateur de Qevlar AI, "les outils d'automatisation basés sur des playbooks sont par essence statiques. Or les approches d'investigation doivent être dynamiques. C'est pourquoi nous avons construit des outils d'IA agnostiques aux types d'alerte, capables de traiter toutes les alertes, alors que les playbooks sont dépendants des types d'alerte qu'ils ont à traiter. Cela améliore la posture défensive des organisations qui adoptent notre solution."

Selon la start-up, son IA permettrait aux organisations qui l'ont adoptée de réduire le temps consacré au traitement des alertes malveillantes, celui-ci passant de 40 minutes à trois minutes seulement. En outre, Qevlar IA augmenterait sensiblement la précision de la classification des alertes : "La performance de Qevlar est largement au-dessus en termes de vitesse et de précision. Qevlar AI se trompe beaucoup moins que des analystes humains entraînés. Donc cela ouvre la possibilité que l'IA fasse le travail d'investigation pour que l'humain n'intervienne qu'ensuite. Cela change complètement la façon de faire. Là-dessus on est les pionniers absolus", assure Ahmed Achchak.

Une IA plus "pro-active" que "réactive"

Un des rêves du cofondateur de Qevlar est de "faire émerger, pour la première fois, un champion mondial de la cybersécurité depuis l'Europe. Nous pensons que c'est faisable." Pour y parvenir, la start-up prévoit "d'impacter drastiquement la façon de faire de la cybersécurité" en travaillant déjà à l'élaboration d'une IA plus "pro-active" que "réactive".

Cette IA aurait pour fonction de détecter les tendances propres au système d'information d'un client pour prévoir ses propres failles de sécurité avant leur exploitation par des cyberattaquants : "Pour que l'IA apprenne des tendances d'un client dans un contexte spécifique d'une organisation, elle a besoin de voir passer un certain nombre d'alertes mais nous y travaillons déjà aujourd'hui".