Migration vers le cloud dans le secteur financier : allier innovation, sécurité et conformité
Selon Global Market Insights, le marché mondial des services de migration cloud a été évalué à 11,2 milliards de dollars en 2024 et devrait augmenter de 26 % entre 2025 et 2034.
Une migration vers le cloud, y compris dans le cas d’une solution hybride, introduit à la fois de nouvelles capacités et de nouveaux risques pour les entreprises. Dans ce contexte, les institutions financières, qui évoluent dans un secteur particulièrement exposé aux cybermenaces et aux exigences réglementaires, doivent aborder cette transition avec une stratégie rigoureuse.
Des avantages stratégiques pour les institutions financières
La réduction des coûts constitue l’un des principaux facteurs qui motivent les initiatives de modernisation informatique, mais elle est rarement le seul vrai avantage. Les solutions cloud et hybrides permettent aux institutions financières d’exploiter leurs données comme jamais auparavant, et de bénéficier ainsi d’avantages stratégiques allant au-delà d’un simple gain d’efficacité. L’un d'eux réside dans la visibilité et l’accessibilité accrues des données sur l’ensemble de l’organisation. La suppression des silos de données facilite la collaboration transversale, ce qui renforce l’agilité métier, et à terme favorise une augmentation du chiffre d’affaires, car les institutions sont mieux équipées pour innover et répondre rapidement aux évolutions du marché.
Le cloud accélère par ailleurs considérablement le traitement des données, ce qui élargit le champ des possibles : accès et synchronisation des données en temps réel, meilleure modélisation des risques ou encore optimisation des workflows sur l’ensemble de l’entreprise. L’exploitation de ces nouvelles capacités permet aux institutions financières de gérer la volatilité des marchés et les pics d’activité avec plus d’agilité, en s’appuyant sur des processus décisionnels plus complets, rapides et basés sur les données.
Cloud hybride et mainframe : un duo idéal pour les banques
Malgré les tendances qui valorisent les solutions cloud, les modèles hybrides demeurent indispensables pour les infrastructures bancaires critiques. Pour preuve, l’an dernier, plus de la moitié des institutions bancaires utilisaient encore un mainframe. Les mainframes, et les data centers qui les hébergent, ne sont pas près de disparaître. Aussi, le contrôle élevé et la sécurité robuste qu’ils fournissent sont bien trop importants pour que les établissements financiers qui traitent des quantités massives de données confidentielles puissent simplement s’en débarrasser.
Pour les organisations dotées de plusieurs systèmes et applications d’ancienne génération, un cloud hybride représente une solution particulièrement pertinente. Cette option leur permet de continuer d’innover et d’exploiter des outils de prévision, des analyses prédictives, voire l’IA, tout en bénéficiant de la sécurité de leur mainframe et en assurant une conformité continue aux réglementations. Ainsi, loin de remplacer complètement les infrastructures traditionnelles, le cloud hybride vient les renforcer en offrant de nouvelles opportunités technologiques.
Souveraineté et conformité réglementaire chez les grandes banques
Alors que les grandes banques migrent leurs principales activités vers le cloud, elles doivent gérer la souveraineté des données et la conformité réglementaire dans différentes régions. Pour y parvenir, elles adoptent des stratégies globales de gestion des risques au lieu de s’appuyer sur des solutions non intégrées. Il est naturel pour les organisations de privilégier des applications ou des réseaux spécifiques, nécessaires pour un projet imminent, mais une conformité réglementaire réussie nécessite une stratégie cohérente qui intègre des outils de sécurité et des structures hiérarchiques pour tous les systèmes.
Ainsi, plutôt que de miser sur des outils cloisonnés qui engendrent des silos de données, les banques se tournent vers des solutions globales plus interopérables capables de fournir une visibilité unifiée sur les vulnérabilités et les problèmes de sécurité, ce qui leur permet de suivre la conformité en temps réel dans plusieurs régions. Cette approche répond aux questions relatives à la souveraineté des données en veillant à ce que les exigences réglementaires spécifiques à chaque région soient respectées, sans compromettre la sécurité ou la visibilité sur les données.
Une gestion des risques en constante évolution
Il est essentiel que les politiques de gestion des risques évoluent au même rythme que la mise en œuvre de la migration. Dans la transition vers un cloud hybride, les organisations doivent faire face à la complexité accrue de leurs systèmes ainsi qu’aux vulnérabilités potentielles liées au transfert de données entre environnements. Ce risque est d’autant plus élevé lorsqu’il s’agit de migrer des opérations de base vers le cloud, car l’entreprise se retrouve dépendante d’un tiers pour gérer et protéger son infrastructure. C’est pourquoi le choix du fournisseur, dès les premières étapes du projet, est indispensable pour garantir une intégration transparente et la conformité réglementaire dans toutes les zones géographiques.
Les institutions financières sont ainsi confrontées à de nombreux défis quant à la migration du cloud, notamment en termes de cybersécurité, de conformité et de gestion des risques. Toutefois, cette transition offre des avantages considérables en matière de prise de décision stratégique, gestion de la volatilité des marchés et amélioration de l'agilité opérationnelle. En combinant solutions hybrides et approches réglementaires adaptées, elles peuvent exploiter pleinement les bénéfices du cloud tout en maintenant un niveau de sécurité optimal.