Budget 2025 : deux semaines pour trouver une solution
Laurent Saint-Martin, nouveau ministre des Comptes publics, a indiqué que le projet de loi de finances 2025 serait présenté au cours de la semaine du 9 octobre. Le déficit pourrait dépasser 6% du PIB.
Sans dissolution, le budget pour l'année 2025 aurait dû être présenté cette semaine en Conseil des ministres. Mais le nouveau gouvernement s'est engagé ce mercredi à présenter le projet de loi de finances 2025 au cours de la semaine du 9 octobre. Un exercice risqué, mais qui a au moins un calendrier, alors que le déficit pourrait dépasser 6% du PIB. " Je suis au travail pour être en capacité de vous présenter le projet de loi des finances la semaine du 9 octobre ", a assuré Laurent Saint-Martin, le nouveau ministre des Comptes publics et du Budget devant la Commission des Finances de l'Assemblée Nationale, alors que les délais constitutionnels réclament un dépôt à l'Assemblée le 1er octobre.
Sprint périlleux
Si cette date du 9 octobre semble difficile à tenir, Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, a rappelé que ce texte devait être transmis pour avis au Haut Conseil des finances publiques (HCFP) "ce vendredi ou lundi prochain au plus tard". De plus, le gouvernement doit également préciser la trajectoire de finances publiques qu'il présentera à la fin du mois d'octobre à la Commission européenne (en retard également) : "le déficit risque de dépasser les 6% du PIB, selon les dernières estimations dont nous disposons" a expliqué Laurent Saint-Martin, alors que l'objectif était de 5,1%. Les gels de 16,7 milliards d'euros de crédits décidés par le gouvernement précédent seront maintenus, a affirmé le ministre.
Un objectif difficilement atteignable
S'il est actuellement de 5,1% du PIB, l'objectif initial du gouvernement était de 4,1%, un chiffre qui semble sortir tout droit d'un livre de science-fiction. Mais le nouveau gouvernement a précisé vouloir faire des "efforts importants", une réduction budgétaire qui se ferait prioritairement grâce à des économies budgétaires et non une "justice fiscale", comme l'avait pourtant affirmé le Premier ministre Michel Barnier. "Nous ne redresserons pas nos finances publiques avec d'une part la baisse de la dépense publique et de l'autre le levier fiscal en même temps, ça ne marchera pas. Nous redresserons les comptes en réduisant nos dépenses d'abord", a précisé Laurent Saint-Martin. Le ministre a renouvelé son intention de demander un "effort de solidarité nationale" : les administrations publiques seront donc touchées, aussi bien l'État que la Sécurité Sociale et les collectivités locales. Cependant, il a à nouveau affirmé ne pas augmenter les impôts de façon généralisée car "on ne touche pas aux gens modestes et au travail et aux classes moyennes". Réponse le 9 octobre.