Adomik ouvre un bureau à New-York pour s'attaquer au marché ad-tech américain

Adomik ouvre un bureau à New-York pour s'attaquer au marché ad-tech américain La start-up française spécialisée dans l'optimisation de ventes d'inventaire programmatique veut s'exporter outre-Atlantique.

La Silicon Alley embrasse la révolution ad-tech à bras le corps et, sans surprise, une majorité de start-up françaises décide aujourd'hui de s'installer du côté de New-York. C'est au tour d'Adomik d'annoncer l'ouverture de son siège new-yorkais et l'embauche d'une pointure, Jonathon Shaevitz, pour piloter ses activités outre-Atlantique. Cet ancien PDG d'Upfront Digital Media, un DSP/DMP hybride récemment acquis par Undertone Networks, viendra apporter ses 10 ans d'expériences du marché ad-tech et sa connaissance du réseau US à la jeune pousse. Il sera épaulé par un ancien de Smaato et Open X, Sam Bell, nommé vice-président en charge des partenariats. Un passage obligé pour Adomik dont "90% des clients sont basés aux Etats-Unis", comme nous l'explique son cofondateur, Nicolas Schueller. Des clients dont l'identité est le plus souvent inconnue (seuls Orange, Schibsted, Appnexus ou Hi-media sont mentionnés sur le site), culture du secret oblige. La start-up ambitionne en tout cas de réaliser plus de 50% de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis dès la fin de l'année 2015. Il faut dire que le marché capte à lui seul près de deux-tiers des investissements programmatiques dans le monde. Et pour l'instant, peu d'acteurs y commercialisent une offre équivalente à celle du petit Français. 

Dans la tendance au rapprochement entre ventes directes et ventes programmatiques

Fondée en 2012 par Nicolas Schueller et Jean-François Bernard, Adomik a construit son modèle économique sur les bases d'une plateforme SaaS qui permet aux éditeurs et aux régies publicitaires de reprendre le contrôle sur leurs ventes programmatiques. Cette dernière analyse ainsi les données de trading pour optimiser le yield sur l'inventaire vendu en RTB, en révélant par exemple d'éventuelles opportunités de deals sur des marketplaces privées. "Tout l'enjeu est de faire bénéficier aux vendeurs du même niveau de sophistication que leurs acheteurs, pour contribuer au rééquilibrage du marché programmatique", explique ainsi Nicolas Schueller. Ainsi, l'éditeur se voit-il donner les moyens de dire à son client combien il aurait dû dépenser en plus pour gagner tant d'impressions en plus ou de décider d'un prix plancher sur la base duquel il lui est intéressant de mettre en place des deals privés avec un annonceur.
 

Le CA a été multiplié par 10 en l'espace de deux ans

A la clé pour les éditeurs clients de la solution, une hausse de revenu d'au moins 30%. Une promesse qui lui a permis de multiplier son chiffre d'affaires par plus de 10 en seulement deux ans et de se développer dans 15 pays. D'autant que la proposition de valeur d'Adomik s'inscrit dans une tendance plus profonde qui voit ventes directes et ventes programmatiques confluer au sein d'une pratique baptisée yield holistique. "A terme, l'enjeu sera effectivement pour les éditeurs d'être capable d'arbitrer, en temps réel et pour un emplacement donné, entre une campagne vendue en direct par la régie et l'enchère la plus haute obtenue sur la place de marché", explique Nicolas Schueller. A Adomik, pour cela, de rendre intelligible les données qui transitent par l'ad-server et de les faire communiquer avec l'ad-exchange.